Face au danger, pressés par une peur réelle ou imaginaire, nous utilisons souvent l’expression : être sous l’épée de Damoclès.
Malaises, menaces, désespoirs, maladies, événements dramatiques…. malgré un caractère souvent joyeux et tourné vers l’espoir et la réjouissance, aujourd’hui des événements fort contrariants me font me demander si je ne me suis pas compliqué la vie pour…..pour quoi ?
Et fort à propos, je découvre les circonstances dans lesquelles l’expression suscitée a vu le jour ou en tout cas le jour où Damoclès a compris ce que c’est que de vivre avec une épée très tranchante au-dessus de la tête.
Denys-le-tyran à Syracuse, au surnom très parlant, appréciait la flagornerie de ses sujets qu’il terrorisait de maintes façons, ainsi que bien des puissants de nos jours, qui aiment être flattés et qui s’accrochent au pouvoir en maintenant un joug, lequel peut être très varié selon les circonstances, dates, lieux, caractères, sur des sujets qui ne peuvent que plier l’échine. Ceci est toujours valable aujourd’hui évidemment.
Damoclès, un artisan, pour le flatter lui dit à quel point il devait être jouissif et agréable d’exercer le pouvoir. Mais Denys n’apprécia pas du tout cette flatterie-là et invita alors Damoclès à vivre, en guise de punition, ne serait-ce qu’une journée, à sa place lors d’un banquet.
Détenir le pouvoir n’est pas aussi simple que nous l’imaginons. L’homme puissant, tous les jours, a la crainte de voir sinon sa vie, du moins son pouvoir être menacé. Je m’en faisais la remarque l’autre jour, ouvrir la parenthèse, en voyant Macron dans la foule plusieurs jours durant dans cette fin de campagne électorale, et me demandais comment il se faisait que personne ne l’abatte, parenthèse fermée.
L’apanage des puissants est l’inconfort, l’intranquilité.
Ne voyez aucun compassion dans mes propos, aucune sympathie pour eux, là n’est pas le sujet. Non ce qui m’interpelle est que vivre simplement est une grâce que nous aimons apprécier sans épée de Damoclès. La vie, elle-même suffit à nous rappeler notre condition humaine qui, parfois, est bien assez difficile ou compliquée.
La question du jour est : que vais-je lâcher, à quoi renoncer pour que ma vie soit plus simple, plus tranquille ?
Et m’en contenterais je ?
Aussi égocentrique que l’est ce post, je ne néglige pas toutes les épées de Damoclès qui sont sur nos têtes, nos pays, nos circonstances. Elles sont tellement nombreuses que personne ne peut en compter le nombre, juste quelques-unes : le Covid, la guerre en Ukraine, la menace d’un génocide planétaire, la fonte des glaciers et des icebergs, la pollution des sols, les mœurs destructrices et toujours plus folles, le déplacement des populations, l’islamisme radical…. N’en jetons plus…. Ces épées-là, comment les éviter ?