(Kostas traduction par Deepl, à revoir ) Et seul avec l’horizon. Les vagues viennent de l’Est invisible, une par une, patiemment. Ils nous rejoignent et repartent patiemment vers l’Ouest inconnu, un par un. Une marche sans fin qui n’a jamais commencé ni fini… Les rivières grandes et petites passent, la mer passe et reste. C’est comme ça que je devrais aimer, fidèle et fugace. Je me mêle à la mer.
Certaines nuits où leur douceur se prolonge, oui, nous pouvons alors mourir sans crainte, sachant que ces nuits reviendront après nous sur terre et sur mer. Mer sans fin, toujours labourée, toujours vierge, ma religion avec la nuit ! Elle nous lave et nous rassasie dans ses sillons stériles, elle nous libère et nous maintient debout.
Dans chaque vague, une promesse, toujours la même. Que dit la vague ? Si je devais mourir entouré de montagnes froides, ignoré du monde, sans l’amour des miens, épuisé enfin, la mer, au dernier moment, remplirait ma cellule, viendrait me retenir sur mon être et m’aiderait à mourir sans haine.
L’espace et le silence se mélangent et deviennent un poids sur le cœur. Un amour soudain, une grande œuvre, un acte décisif, une pensée transformatrice provoquent à certains moments la même agonie insupportable, mêlée d’attraits irrésistibles. Douce angoisse existentielle, touche exquise d’un danger dont nous ignorons le nom, vivre signifie-t-il que je cours vers ma perte ? Courons à nouveau sans relâche vers notre perte. J’ai toujours eu le sentiment de vivre en mer, en danger, au cœur d’un bonheur sublime.
Πηγή: www.doctv.gr