Dernières nouvelles (de Grèce, de Tinos ou) de Suisse et d’ailleurs. Image en relation avec la date du 5 novembre
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1er décembre Le mois de l’Avent, le mois de l ‘Après. L’espérance, les dons, les talents sont donnés. A chacun. A chacun de nous en saisir, de les faire fructifier. Nous n’avons rien fait pour les recevoir. En revanche nous sommes les acteurs de leur maturation, de leur partage. Il ne nous est pas toujours aisé en fonction de nos circonstances de les reconnaître, de les accepter et ensuite de les mûrir jusqu’à obtenir une bonne récolte. Bonne pour qui ? Déjà pour Celui qui nous les as donnés. Ensuite pour chacun de nous, les récepteurs. Puis. pour ou pas, pour ceux qui sauront les apprécier.
Panagiota m’a donné une clé. Notre Créateur m’a donné Panagiota. Aujourd’hui je vais me remettre au dessin en guise de reconnaissance. Peut-être serai-je la seule à apprécier ce moment de création, peu importe. Je serai digne de ce qu’elle m’a appris, de ce qu’IL m’a donné
28 novembre CHOC, 29 novembre des pleurs toujours, émotions intenses nous laissant désemparés, fatigués par la douleur.
30 novembre, le choc se dissout lentement, comme une rivière dont le barrage n’est pas totalement levé.
Les émotions perdurent, les souvenirs affluent, mais quelle tristesse que de perdre la plus gaie, la plus joyeuse des amies.
Un rayon de soleil, un feu, non pas ardent, mais brûlant d’une joie communicative.
Mon amie, celle qui m’a donné des cours de dessin, qui a tenté de me pousser à l’aquarelle, ma sœur de fête, de rire, de danse est sortie de son bain et foudroyée par une crise cardiaque. Elle n’a pas eu le temps de nous dire au-revoir.
Panagiota nous a quittés, comme ça, d’un coup, sans prévenir.
Nous nous sommes aimés, elle nous aimait et le faisait si bien savoir.
Me reste une clé. La clé de son atelier qu’elle m’avait offerte pour mon anniversaire en septembre. Cadeau précieux dont je suis la seule à l’avoir reçue. Je ne comprenais pas. Et aujourd’hui en suis-je digne ? que vais-je en faire ?
Je garde cette clé comme un trésor : la clé du bonheur. Je vais apprendre à m’en servir davantage et surtout à le partager, car c’est ce qu’elle faisait…
Avenir, espérance, joie, vie, communion, partage
Art, art de vivre
26 novembre La terre n’est plus ronde ! c’est fini, elle est triangulaire ou peut-être carrée, mais ronde, non, c’est du passé. Elle passe, gicle, se culbute, se brise sur les hauts sommets du triangle peut-être pas équilatéral, isocèle pour sûr. Entre les USA qui dévorent le monde à coups de griffes et de caresses monnayables et la Chine qui ne rit plus du tout jaune, avec une pointe de Russie ou d’Indes selon l’orientation ou pétrolière ou financière ce qui, finalement revient au même. Mais c’est la raison pour laquelle j’hésite avec le quadrilatère car peut-être faut-il inclure aussi bien l’URSS dite la Russie que l’Inde. C’est vraiment pas évidement pour un simple péquin comme moi de m’y retrouver.
Ce que je sais, en revanche, c’est que l’Europe n’est plus qu’un minable terrain de jeu en train de disparaître. Tout cela ressemble à une table de billard, les boules s’éliminent les unes après les autres et les joueurs les plus tenaces garderont la canne à la main pour assommer leurs adversaires au fur et à mesure.
Lequel restera ? A mon avis aucun. Tous seront éliminés, surtout ceux qui se croient invulnérables. et HOP, il me faut relire l’Apocalypse…et alors peut-être que sous la table nous retrouveront tous les morts, les malades, les blessés, les meurtris et qu’ils revivront sous l’étendard céleste.
22 novembre Ma réflexion sur l’amour avance et avance à reculons. Ouahw quel sujet !! quand je pense aux milliers, voire millions d’auteurs et de textes, quelle idée de me lancer dans cette réflexion. C’est juste qu’au quotidien, je ressens parfois des élans du cœur et qu’à d’autres moments je me sais froide comme un iceberg, avec dans la tête niveau cérébral, rien, rien, rien et j’en déduis que je suis incapable d’aimer. Ce que mon amoureux dément catégoriquement. Et pourtant à l’égard de certaines personnes que j’aurais été censée aimer, ben…..non….pas d’amour du tout. C’est la raison pour laquelle je me suis lancée dans l’étude de ce sujet. Bref, comprenne qui voudra.
Et ce matin, comme hier je trouve ce monde moderne trop difficile pour moi !
21 novembre Enfin une excuse si j’en ai besoin pour tarder à vous donner des nouvelles : le coup de froid automnal, c’est mon 5ième jour au lit.
Mais côté ciboulot ça continue de tourner. Voilà en vrac :
L’amour, qu’est-ce que l’amour ? on en voit des conséquences, des comportements qui vont de donner sa vie pour l’autre à ôter la vie de l’autre, à donner de son temps jusqu’à se perdre soi-même et…. je vais creuser le sujet car c’est ce qui est à la racine de tout cela que je m’intéresse alors que mon cœur a des flambées d’émotions pour mon autre.
Match : oui j’ai craqué malgré mes bonnes résolutions et idées sur l’invraisemblance de cette manifestation sans perdre de vue la suivante encore plus ahurissante : les jeux olympiques d’hiver en Arabie c’est où dites ? C’est juste inacceptable alors qu’on nous demande ici de nous chauffer à la chaleur des bougies, non mais…..arrêtez ce monde je veux descendre.
Hier cependant pendant le match j’avais l’impression de vivre le match musulmans contre chrétiens. » à 0 pour les Chrétiens MAIS quand j’observe ce qui se passe en France, en Italie avec les migrants, quand je vois les mosquées pousser comme des champignons, quand je vois le Qatar et l’Arabie Saoudite nous saouler avec leurs monstruosités destinées à nous épater, à nous conquérir, je me demande si leur match n’est pas déjà gagné par KO à zéro.
Et peu importe leur public payé à prix d’or pour assister même pas à la moitié du match tant leur désintérêt est manifeste. Non tout ça n’est qu’une guerre à coups de pétrole et de m’as-tu vu je t’envahis.
Et quelle est mon attitude, notre attitude, ma et nos réactions ou mieux actions ? bêêêêêêê bêêêêêê, le troupeau tend la nuque pour être mieux tondu. et MRD
et j’avais un 3ième sujet de réflexion….youps il a foutu l’camp. Je le retrouverai.
6 novembre le temps file de plus en plus vite. Quand je pense à mes jeunes années, il s’éternisait, ne semblait jamais avancer et c’était d’un mortel ennui. On en est loin aujourd’hui ! est-ce un bien `? parallèlement je vieillis tout aussi vite, zut.
Aujourd’hui, m’extasiant à nouveau devant les beautés des paysages, j’ai roulé environ 120 km, je me faisais la remarque que jamais je ne m’étais autant exclamé devant cette nature et pour cause. J’ai compris !! J’aime l’automne, j’aime l’été et les autres saisons. Ce qu’il y a d’extraordinaire en ce mois de novembre 2022, c’est que si les arbres, les jardins, les fleurs reflètent un automne exubérant, jaune, orange, rouge parfois, l’herbe est restée verte !!! et ça c’est inédit. D’habitude à l’automne l’herbe quand il en reste est jaune, brune, brulée ou séchée par le soleil et là…..verte, verte, verte. C’est juste inédit, extraordinaire d’où mon émerveillement devant, finalement, un tableau aux couleurs surprenantes.
Ce soir je m’étonne devant la floraison souhaitée des centrales nucléaires, souhaitée de part et d’autre de la frontière. Ressources d’eau, de mazout, de gaz, d’électricité en récession obligent. Et pas un mot des Verts, d’habitude si enclins à s’opposer. Dire qu’il y a quelques années, on voyait des manifestations partout pour guéroiller et là comme par miracle, le nucléaire passe comme une lettre à la poste….expliquez-moi…
Et ailleurs, en Inde, les éléphants se rebellent. Progressivement ils perdent leur territoire au profit des constructions humaines et destinées à l’humain. des dizaines de morts chaque année sous les attaques des pachydermes. Ah si les tribus en Amérique du sud pouvaient se révolter comme les éléphants, car bientôt les dernières ethnies ou indiens nomades seront juste visibles dans les livres…tristesse…
8 novembre mais quelle joie, quel bonheur que de redécouvrir mon pays. tout est si beau, l’herbe est verte, les montagnes magnifiques. Evidemment les alpes ont la palme, couvertes de neige, elles fascinent par leur forme, leur diversité. Et les lacs ! et ces jours le temps est particulièrement clément, les troupeaux de moutons sont descendus et sont éparpillés sur le plateau, dans les plaines. Les vaches broutent toujours dehors tant la météo est favorable.
Il y a des fleurs partout, même dans les champs où les tournesols égaillent le paysage.
Je savais mon pays beau, très beau. C’était mental car quand je voyage ou suis en Grèce, je suis toute à l’admiration des lieux que je traverse ou séjourne car je sis, en général, apprécier e moment présent et les lieux que je foule des pieds. Mais là il n’y a plus de mental, c’est juste mon cœur et ma voix qui expriment ce que je ressens. Je suis heureuse d’être chez moi et de partager mon bonheur à qui m’accompagne.
Je pense aussi aux futurs locataires de ma petite maison à La Neuveville, ils ne peuvent que se réjouir…
6 novembre Quelle fête ce fut hier pour cet anniversaire. Nous étions 22 à pousser les murs pour agrandir la maison. Que d’amitiés, que d’amour ! suis infiniment reconnaissante. Le retour en Suisse se passe extrêmement bien. ah cela fait du bien d’être chez soi. Et pourtant, aujourd’hui à l’inauguration de l’ouverture du bistrot La Loco de mon ami Paul-André, j’ai eu l’occasion de parler de Tinos, de l’île, de la maison et de ressentir à quel point je suis bénie de pouvoir mettre un pied et un peu plus en Suisse et un bon pied en Grèce. L’île n’a qu’à bien se tenir, je vais revenir…pour sûr et j’espère y recevoir de nombreux clients et amis dès ce printemps
5 novembre Date importante : celle d’un anniversaire. En Grèce les anniversaires ne se fêtent pas. Ce n’est pas la personne qui importe ni le jour de sa naissance. C’aurait pu être un jour ou un autre !
Ce qui importe c’est le nom que l’on porte, le nom d’un Saint ou d’une Sainte et c’est ce jour-là qui est célébré. Non pas tant pour la personne que pour le Saint qui lui a donné son nom.
D’ailleurs à ce sujet, c’est très spécifique, quand un enfant naît, fille ou garçon, il s’appelle Bébé. Bébé jusqu’à ce que après palabres, palabres et palabres allant parfois jusqu’aux disputes, même aux ruptures au sein de la famille, on choisisse un prénom. Oh pas n’importe lequel et c’est pour cette raison que Bébé pourra s’appeler Bébé pendant des mois ! Car on va soumettre, et là chacun peut s’exprimer dans le cadre familial proche, parrain, marraine y compris, un prénom si possible celui d’un Saint, enfin si possible, mais y a-t-il en Grèce d’autres prénoms que ceux des Saints ?
Cela fera l’objet d’une étude, la modernité et la contamination de l’Europe, des USA ou d’ailleurs commencent à se faire sentir, on verra cela plus tard, car je suppute fortement que si Bébé portera le prénom de Kevin ou de Berta, il sera forcément lié à celui d’un Saint… on verra, je mènerai mon enquête, soyez-en certains.
Je disais donc que toutes sortes de prénoms sont avancés, celui du grand-père, de la grand-mère, d’un aïeul lointain, voire d’un ami, d’un cousin-cousine…. Et quand enfin le clan familial, s’accorde sur le prénom choisi, il est communiqué au parrain et là commence le dernier chapitre de cette incroyable destinée qu’est celui du prénom.
Le baptême aura donc lieu, cérémonie officielle, obligatoire toute en grande pompes avec de nombreux participants. Ecclésiastiques en tête, le bébé sera présenté et Bébé d’ici quelques minutes ne s’appellera plus Bébé mais et ….suspens il portera le prénom choisi et formulé par le parrain.
Ce dernier est tout puissant dans cette démarche. Une fois que ses lèvres se seront entrouvertes, puis ouvertes, puis mises en fonction pour énoncer le prénom, il deviendra officiel et ne pourra plus être modifié.
Si je vous raconte tout cela, c’est que, d’une part c’est intéressant, mais que d’autre part j’ai une anecdote particulièrement épique à vous partager.
Kostas, qui aujourd’hui a son anniversaire, fut choisi pour être le parrain d’un lointain neveu. C’est un honneur.
La famille s’était accordé sur le prénom de Vassilis.
Les lèvres scellées jusqu’au moment fatidique et cérémonial, Kostas fut invité à énoncer le prénom et alors, et ce fut un scandale, car au lieu de dire que le bébé s’appellerait désormais Vassilis, je vous le rappelle, prénom choisi après des semaines ou mois de cogitation cérébrale et émotionnelle intenses, Kostas donna le prénom de Konstantinos, soit son propre prénom !
Silence lourd, épais, nul n’osa élever quelque objection car je vous le rappelle, une fois prononcé, le prénom est définitif.
Après la cérémonie, évidemment on demanda à Kostas pourquoi il avait donné un autre prénom que celui choisi et il s’en suivit quelques mois de dispute, mais après chacun accepta le sort du bébé qui aujourd’hui encore s’appelle Konstantinos.
