Notre île est la « Mecque » des orthodoxes. Toute l’année est émaillée et rythmée par de nombreux rituels. Voici une découverte qui va donner l’occasion à de nombreux rites d’être mis en place :
Texte de : Kostas Danousis Κώστας Δανούσης
LA « DÉCOUVERTE » DE L’ICÔNE MIRACULEUSE
LA TRADITION AUTHENTIQUE ET LA TRADITION INVENTÉE…
Il y a quelques jours, notre île a célébré le 199e anniversaire de la « découverte » de l’icône de l’Annonciation dans le champ d’Antonios Doxaras sur la place « Poles ». À l’occasion de cet événement, de nombreux commentaires, pieux sans doute, ont été écrits, mais ils n’ont pas grand-chose à voir avec la tradition officielle. Nous clarifions :
(a) L’événement a eu lieu le 30 janvier 1823 à midi, non pas pendant les fouilles (excavations), mais pendant le nivellement du sol de l’église inférieure de Zoodochos Pigi, dont la construction était terminée, à une coudée à l’ouest de l’ancien puits.
(b) L’icône a été trouvée par le phalatadien Dimitrios Vlasis (ou Pasas), qui a travaillé pendant 25 ans, et non par Nikolaos Matsas (Spanos), ou Nikolaos Tigas ou Desypris, comme l’a écrit incorrectement le député Con. Alavanos.
Nous sommes absolument sûrs de Dimitrios Vlasis, parce que sa nécrologie est enregistrée dans le journal « Tinos » en décembre 1878, le journal a été publié par le savant Nikolaos Angelidis, pendant de nombreuses années secrétaire de la Fondation.
(c) La coutume des « lanternes vénitiennes » n’est pas une tradition authentique mais une tradition inventée. Elle a commencé au début du 20e siècle, à l’origine sous la forme d’un allumage de torches par les écoliers (bien que nous disposions de journaux à Tinos depuis 1878, aucun d’entre eux ne mentionne une telle coutume avant 1910.
(d) L’hymne « Deute Tinian citizens… » a été composé en 1910 (ou peu avant) par les mots de Mlle Thomais Maragou de Karya (+1932).
Il est bien connu que la tradition est dynamique et non statique. C’est-à-dire qu’elle continue à se renouveler, toujours dans un climat de piété. En d’autres termes, de nouveaux éléments sont ajoutés au récit fondateur.
Il serait donc bon – au moins dans la perspective des célébrations du bicentenaire – que le PIET « réécrive » le récit fondateur, tel qu’il a été conservé dans la tradition écrite, sans ajouts pieux, et malvenus.
Malheureusement, la brochure que PIET distribue gratuitement aux pèlerins est en train d’être vérifiée car on y décèle de graves erreurs. Elle doit être révisée.
Dans notre pays, il existe des scientifiques pieux qui pourraient mener à bien une telle tâche.
Un élément important de la tradition est le tableau de prière du commissaire George Peridi, qui a été peint en 1833 et nous montre en même temps l’église de l’Annonciation le jour de la découverte et en 1833.
Nous revendiquons l’honneur d’avoir été les premiers à éditer la réédition des pamphlets essentiels à la « Découverte » et au temple par la Confrérie des Tiniens à Athènes. Malheureusement, cette publication est passée inaperçue.